Parcourant les anciens billets du blog de Christophe Tournier, je suis tombé sur celui du 25 janvier dernier. Partant d’un certains nombre de résultats d’une expérience concernant la vigilance au volant, il se demande si la pratique de l’impro n’aurait pas pu aider les cobayes et améliorer leurs résultats.  Le billet est ici. L’article concernant l’expérience est accessible à partir du billet.

Il y a un des résultats de l’expé en question, qui m’intéresse particulièrement.

[Pour ceu-lles que l’anglais rebute, l’expérience consiste à mesurer le temps de réaction de conducteurs alors qu’il sont soumis à des éléments extérieurs que l’on imagine perturbateurs afin de conclure effectivement de manière plus rigoureuse sur cet effet. On s’est centré sur une conversation téléphonique. Et, avec ou sans kit mains-libre, elle réduit significativement le temps de réaction des conducteurs et ce d’autant plus que la conversation est élaborée et demande de réflexion. On a aussi voulu voir s’il en était de même avec une écoute attentive seule. Dans ce cas, il s’agissait d’un enregistrement du premier chapitre de Dracula de Bram Stoker sur lequel on posait ensuite des questions. C’est le résultat de cette série d’expériences qui m’intéresse.]

L’écoute attentive ne distrait pas de l’action et inversement semble-t-il. Dès lors que l’action est automatisée, intégrée au niveau inconscient, il est donc tout à fait possible de faire et d’écouter en même temps.
Voilà, enfin une preuve à donner aux personnes qui s’arrêtent de mimer leur action sous prétexte qu’il se passe quelque chose de nouveau sur scène. Oui ! Ils peuvent le faire ! Ils peuvent agir ET écouter ! Gloria ! Bon, on le savait déjà mais maintenant, c’est officielle.

Mais aussi, voilà qui confirme qu’on peut sensément se réfugier dans l’action silencieuse quand on veut écouter ce qui se passe ailleurs sur scène. Une action simple, éventuellement répétitive. Qui demande le minimum d’investissement de mémoire de travail, pour avoir l’air d’être absorbé dedans en l’étant suffisamment peu pour pouvoir être ailleurs.
Extérieurement, l’action devient la justification du silence.
Intérieurement, l’action est justifiée par l’écoute, de soi-même et des autres.
Et,en plus, ça peut réduire considérablement l’éventuelle confusion régnant sur scène…

(En complément, cet article peut aussi vous intéresser : La méta-pensée ou Le process des idées. )

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