Déroulement : Un bâton ( L : 30-50 cm ; D : 1 cm ) est distribuée à chaque binôme. Chacun-e des deux va appliquer un index sur une des extrémités. C’est le seul moyen autorisé pour le faire tenir : Chacun-e applique une pression sur le bâton. L’exercice consiste ensuite à changer de posture, à se déplacer silencieusement sans faire tomber le bâton…

Variantes : 2 bâtons par binôme ou encore, en cercle, participant-es tous-tes relié-es par un bâton à son-sa voisin-e.

Explication-Objectif : Cet exercice illustre le fait que réussite comme échecs sont toujours partagés. Dans une situation dans laquelle on est impliqué, on a 50 % de responsabilité. Pas plus, pas moins. 50%.

Ici, il y a 2 stratégies possibles : Guider ou être guidé-e. Aucune n’est mieux que l’autre. Guider semble d’emblée plus valorisant. Mais où irait la personne leader si l’autre ne faisait pas l’effort d’accepter de suivre ? Et si l’autre partait dans sa propre direction ? Que serait le personnage principal sans les personnages secondaires ayant la générosité d’être au service, non pas du personnage principal, mais de l’histoire ? Et inversement, s’il ne se trouve personne pour guider, où va-t-on ? Les 2 rôles sont de valeurs égales.

Mais dans l’équipe, s’accrocher à l’un peut nuire à l’entreprise commune. Si l’un-e veut changer de rôle alors l’autre doit avoir la générosité d’accepter de changer aussi. C’est un mouvement de balancier. Et ainsi la confiance tacite s’établie :  » Tu es fatiguée ? Je suis là pour toi , je prends le relais… Je ne sais plus où aller : Je te fais confiance, sors-nous de là !…Je vais essayer une accrobatie car je sais que tu veilles au grain, comme je le fais pour toi…  » Lorsque le bâton chute, c’est presque toujours lié au fait qu’une personne à voulu imposer son envie de guider. Et qu’au lieu d’être au service de son désir d’atteindre l’objectif commun (Faire tenir le bâton comme faire une belle histoire.) , elle s’est mis une fraction de seconde au service de son désir, très humain, de mener la barque quand elle voulait. Oubliant l’espace d’un instant que seulement 50% de cette décision lui appartenait.

Mais ceci n’arrive que rarement quand on est en synchro

Biblio et bases théoriques:
Lesieur & Schnoering.  » Vers une écoute consciente au quotidien.  » in Approche Centrée sur la Personne, 2008.

Source de l’exercice : Isabelle Métral.

3 réponses pour “Les bâtons.”

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