Déroulement : Un-e participant-e fait une histoire, qui peut être très courte, à partir de 5 mots donnés par les autres. Les mots doivent avoir peu de rapport entre eux. (Ainsi, c’est aussi un exercice de dissociation d’idées pour les autre participants. )
Pareil ensuite avec 7 mots, pareil ensuite avec 9.
Possibilité avec l’entraînement d’aller au-delà de 9.

Variante : Faire un passage plus progressif entre 5 et 9 (‘5, 6, 7, 8, 9)

Explication-Objectif : La psychologie cognitive dit que la mémoire à court terme, impliquée dans la mémoire de travail contient 7, plus ou moins 2 places (On parle de  » chunks « .). D’où la difficulté de stocker immédiatement un grand nombre d’informations en vue de leur gestion ou de leur réutilisation instantanée. On sature. L’exemple type est celui de ces 5 nombres à retenir pour téléphoner : Entre le moment où vous consultez l’annuaire et le moment où vous composez, vous vous répétez la série de nombre. Et à la moindre perturbation extérieure (–>Utilisation inopinée d’un chunk.) vous perdez un nombre, voire toute la série. Il vous est aussi plus simple de retenir mon numéro de téléphone professionnel quand il est sous cette forme 06-104-24-166  que sous cette autre 06-10-42-41-66 ou pire 0-6-1-0-4-2-4-1-1-6-6 ! A moins de 5 chunk, je suis sur que vous le retenez plus facilement.
L’étude des compétences des joueurs-joueuses d’échec a montré en revanche, qu’avec l’entraînement, ceux-celles-ci en venaient à utiliser, comme support à leur mémoire de travail, la mémoire à long terme, bien plus vaste (Pour vous en persuader, essayez de faire la somme de ce dont vous vous souvenez depuis longtemps !!! Délicat !).
L’objectif de cet exercice est précisément de travailler ces aptitudes mémorielles : Augmenter son nombre de chunks, voire utiliser sa mémoire à moyen terme plutôt que celle à court terme.

Biblio et bases théoriques :
-Cours de Caroline Schreiber, maîtresse de conférence en psychologie cognitive, IUFM de Grenoble.
-Simon, Herbert, & Chase, William. « Skill in chess. »  in American Scientist, 61, 393-403. (1973)

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